Lorsque l’on a des problèmes avec son poids, on pense que la meilleure manière d’y remédier est de contrôler son alimentation afin de perdre les kilos superflus. Mais, vous l’avez peut-être remarqué, cette solution peut s’avérer bien pire que le mal.
A travers cet article, je vais vous présenter 7 raisons qui expliquent pourquoi contrôler son alimentation ne fonctionne pas.
Au sommaire:
Que veut dire « contrôler son alimentation » ?
Contrôler son alimentation c’est exercer une emprise mentale sur sa façon de manger ou encore s’imposer des règles alimentaires; Tout ceci dans l’objectif de perdre du poids, ne pas en prendre ou de rester en bonne santé.
Contrôler son alimentation peut avoir plusieurs formes. La plus connue est de faire un régime, mais ce n’est pas la seule. « Faire attention à ce que l’on mange » est aussi une sorte de contrôle ou encore manger tel aliment car il est bon pour la santé; Exclure tel aliment car il fait grossir et même manger selon des règles bien précises.
Tous ces comportements désignent un mangeur contrôlé. Dans ce cas, le mental prend le dessus pour dicter notre façon de nous alimenter. Alors qu’à l’inverse, un mangeur intuitif régulera naturellement son alimentation en se connectant aux sensations alimentaires que lui envoie son corps.
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Pourquoi contrôler son alimentation ne fonctionne pas ?
Laissez-moi vous présenter les 7 raisons principales qui peuvent expliquer, selon moi, pourquoi contrôler son alimentation ne fonctionne pas lorsque l’on a des problèmes de poids.
Raison n° 1 : Les restrictions alimentaires ne sont pas tenables sur le long terme.
Notre corps perçoit les restrictions alimentaires comme une période de famine, dès lors son seul objectif sera de lutter contre cette dernière pour survivre et ainsi préserver la vie. En faisant de la nourriture une obsession, il va vous contraindre à vous nourrir coûte que coûte. Cet instinct de survie est le même lorsque l’on s’arrête de respirer : à un moment donné, on va avoir cette pulsion qui va nous pousser à reprendre notre respiration. Je suis désolée de vous le dire, mais c’est la même chose avec l’alimentation et, contre cet instinct de survie, je peux vous assurer que votre volonté ne fera pas le poids.
Raison n° 2 : On entre dans le cercle vicieux du contrôle et de la perte de contrôle.
Avez-vous déjà entendu parler de restrictions cognitives ? C’est l’ensemble des pensées, des croyances et des intentions qui influencent nos comportements alimentaires dans le but de contrôler les apports. Malheureusement, ces restrictions cognitives sont très souvent associées à des situations qui sont perçues comme des pertes de contrôle qui peuvent aller de simples grignotages incontrôlés jusqu’à des crises de compulsions. En plus, viennent se rajouter la culpabilité et le sentiment d’un manque de volonté qui peuvent entrainer une nouvelle phase de contrôle. On rentre alors dans le cercle vicieux du contrôle et de la perte de contrôle qui induit bien souvent une surconsommation alimentaire qui est susceptible d’entrainer une prise de poids contrairement à ce qui était initialement souhaité.
Raison n° 3 : Le cerveau ne sait pas penser en négatif.
Pour comprendre ce concept, je vous propose de faire un test. Je vais vous demander de prononcer à voix haute la phrase suivante : « Je ne dois pas manger de chocolat ». Puis, je vais vous demander de fermer les yeux et de noter à quoi vous pensez spontanément. Il y a fort à parier que vous allez penser à : DU CHOCOLAT. Pourquoi ? C’est parce que notre cerveau ne sait pas penser en négatif. Par conséquent, plus on se dit qu’on ne doit pas manger tel ou tel aliment, plus nous penserons et nous aurons envie de l’aliment en question.
Raison n° 4 : Le plaisir de manger favorise des comportements alimentaires sains.
Pour rester en vie, nous avons besoin de nous nourrir et la nature est bien faite car elle a fait en sorte que l’on ait du plaisir à assouvir ce besoin. Ainsi, elle s’assure que l’on ne passe pas à côté en stimulant la zone du cerveau du plaisir et de la récompense quand on mange. Il est donc important d’avoir du plaisir à manger. Si ce n’est pas le cas, notre corps ne sera pas pleinement satisfait du repas et il y a fort à parier qu’il en redemandera top ou tard. On croit à tort que, si l’on a du plaisir à manger un aliment, on ne va pas réussir à s’arrêter d’en manger. C’est une fausse croyance et une étude aurait bien démontré le contraire. Elle aurait prouvé qu’en présence de faim, manger un aliment qui nous apporte du plaisir peut diminuer l’envie de continuer à en manger. Autrement dit, l’envie de manger s’estompe après avoir ressenti une certaine satisfaction. Mais cela n’est possible que si l’on s’autorise à manger l’aliment dont on a envie. Je dirais même qu’il faut s’autoriser à le manger de manière inconditionnelle c’est-à-dire sans culpabiliser tout en étant connecté et à l’écoute de ses sensations alimentaires.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le sujet, je vous invite à aller lire l’article de Karine Gravel (Nutritionniste et Docteure en nutrition) sur le plaisir de manger et la prise alimentaire.
Raison n° 5 : En cas de disette, notre corps fait tout pour économiser les calories.
Notre corps n’aime pas les périodes de disette. Il mettra tout en œuvre pour s’économiser afin de passer ce cap. En cas de régime restrictif hypocalorique, notre corps va baisser son métabolisme de base c’est-à-dire qu’il va diminuer ses besoins en calories pour puiser le moins possible dans ses réserves de graisse. Il peut aussi diminuer sa masse musculaire toujours pour consommer moins de calories. Résultat des courses, quand on se remet à manger « normalement », on reprend le poids d’avant voire même plus. Et, si l’on enchaine les périodes de régime, on peut entrer dans le fameux effet yoyo. On finit alors par prendre plus de poids qu’au départ.
Raison n° 6 : Pour rester en bonne santé, mieux vaut éviter l’effet yoyo.
On peut lire que des études démontrent que des personnes ayant subi l’effet yoyo, à la suite de régimes qui leur ont fait perdre puis reprendre du poids, sont plus sujettes aux crises cardiaques ou aux accidents vasculaires cérébraux que celles qui ont maintenu un poids stable même si elles étaient en surpoids. Stabiliser son poids serait donc plus bénéfique pour notre santé que d’enchainer les régimes qui s’avèrent de toute manière peu efficaces sur le long terme. Par conséquent, mieux vaut faire de l’exercice et maintenir un poids stable que de tenter de perdre du poids de façon notable en suivant des régimes restrictifs.
Raison n° 7 : La régulation des émotions passe aussi par l’alimentation.
Qu’on le veuille ou non, la régulation des émotions passe aussi par l’alimentation. Ce processus est tout à fait « normal ». Par exemple, manger quelques carrés de chocolat lorsqu’on n’a pas le moral ou après un chagrin d’amour, c’est une manière de prendre soin de soi. Le problème survient quand cela devient L’UNIQUE moyen de réguler ses émotions, si cela vous rend malade ou malheureux et si ces comportements sont fréquents ou répétés. Dans ce cas, il serait intéressant de consulter un professionnel spécialisé dans la prise en charge des comportements alimentaires problématiques (diététicien, psychologue…).
Pour conclure sur le contrôle de l’alimentation:
Je vous ai présenté les 7 principales raisons qui, selon moi, peuvent expliquer pourquoi contrôler son alimentation est contre-productif lorsque l’on a des problèmes avec son poids. Peut-être connaissez-vous d’autres raisons ? Si c’est le cas, la discussion est ouverte dans les commentaires en bas de cette article.
Lorsque l’on a des problèmes avec son poids, je trouve préférable d’apprendre à réguler son alimentation de manière naturelle en se reconnectant à ses sensations alimentaires et en acceptant nos envies de manger.
Si vous voulez savoir si vous êtes un mangeur contrôlé ou au contraire un mangeur intuitif, alors je vous invite à faire le test en cliquant ICI pour savoir quel type de mangeur vous êtes. C’est gratuit et sans engagement et à l’issue du test vous recevrez par mail votre bilan ainsi que des conseils.